27 mai 2012

vive les applications, bridées ou non!


En réaction à la dernière bafouille du camarade Studer, permettez l'expression d'une autre opinion sur les applications. Xavier part donc une nouvelle fois en croisade en dénonçant l'intolérable lacune que constituerait l'absence des pages "entreprises" dans l'application Facebook pour iPad. C'est juste une façon de regarder les choses, mais, pour moi, cette absence est loin d'être une lacune, c'est une bénédiction. Je suis assez sollicité par des sociétés dont je ne veux rien savoir pour ne pas me satisfaire de ce filtre. Et si je suivais un  raisonnement par l'absurde, je pourrais donc affirmer que les applications sont supérieures à leurs équivalents sur le Web pour cette simple et bonne raison. Merci donc aux apps de faire mon bonheur.

Mais trêve de plaisanterie. Affirmer que les applications sont une mauvaise chose parce qu'elles n'offrent pas l'intégralité de leur équivalent sur le Web revient à nier que dans certains cas, les application ont des fonctionnalités supérieures en qualité et en quantité. Cela revient donc à instrumentaliser un cas particulier en vue de défendre une thèse. Et cette thèse est que tout devrait passer par le navigateur Web. Cette thèse, il va sans dire que je ne la partage pas. Je suis parfaitement satisfait de voir cette cohabitation entre des web apps "universelles" et des applications qui exploitent au maximum un système d'exploitation donné. iOS, Android, Mac OS, Windows Phone, Linux dans le même panier. Et tant que le choix subsiste entre Web et applications, je ne vois strictement aucune raison de m'agacer. Le combat de Xavier, c'est en quelque sorte affirmer que les applications sont moralement condamnables car destinées à permettre à certaines entreprises de s'approprier le Web. S'il est indéniable que des forces aux intérêts contradictoires sont en mouvement, il est à mon sens erroné de prendre en otage des programmes (c'est vieux comme l'informatique, les programmes) parce qu'on leur donne désormais le nom d'applications.

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